Les scientifiques ont pensé pendant longtemps que dans le cadre des maladies d'origine génétique tout était programmé d'avance. Les personnes atteintes étaient alors réduites à les subir en toute impuissance.
Même si cela reste vrai pour certaines maladies plutôt rares, il s'agit simplement de prédispositions pour d'autres. Ainsi, même si la personne est porteuse d'une mutation sur un gène, c'est en fait l'interaction avec l'environnement (alimentation, stress, etc.) qui va activer ce gène défectueux et déclencher la maladie, c'est ce qu'on appelle l'épigénétique. Ce n'est pas la séquence de l'ADN du gène qui est modifiée mais son expression.
Pour le dire de façon imagée. c'est comme si la personne avait un ''interrupteur'' (représentant la maladie) à la naissance en position ''off'' (pas
d'expression de la maladie) mais, si, au cours de sa vie, elle ne prêtait pas attention à son hygiène de vie ( alimentation déséquilibrée, stress chronique, obésité, tabac, alcool, etc.
Voir l'article ''les fondamentaux''), l'interrupteur pourrait alors basculer sur ''on'' (expression de la maladie).
Ce constat est confirmé d'ailleurs dans le cas de vrais jumeaux (monozygotes) qui ont un capital génétique identique à la naissance mais qui peuvent avoir un parcours de santé assez différent selon leur mode de vie respectif.
Si la recherche montre aujourd'hui le rôle important que peut avoir l'épigénétique dans certaines maladies (1), elle mets aussi en avant son caractère réversible. La bonne nouvelle est donc que vous pouvez réduire le risque de certaines pathologies en adoptant un mode de vie sain.
(1) https://www.inserm.fr/dossier/epigenetique/